MERCI PHILIPPE POUR TOUS CES ARTICLES
QUOTIDIENS
PENDANT LA PERIODE DE CONFINEMENT
ET
JOYEUX NOEL A TOUS NOS LECTEURS
PRENEZ SOIN DE VOUS
Jean-Pierre
MERCI PHILIPPE POUR TOUS CES ARTICLES
QUOTIDIENS
PENDANT LA PERIODE DE CONFINEMENT
ET
JOYEUX NOEL A TOUS NOS LECTEURS
PRENEZ SOIN DE VOUS
Jean-Pierre
Carte
postale du dimanche : carte fantaisie.
Noël d’antan avec son sapin. Document SPMC non répertorié. |
Commentaire :
En ce début décembre, de nombreuses familles décorent le
sapin de Noël. En connaissez-vous la signification ?
Histoire
du sapin de Noël.
Entre 2000 et 1200 avant JC, on
parlait déjà d’un arbre, le jour du 24 décembre puisqu’on considérait ce jour
comme la renaissance du soleil.
Les Celtes avaient adopté un
calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois était associé un arbre.
L’épicéa fut celui du 24 décembre car ce conifère à feuilles persistantes est
le symbole de la vie éternelle.
Pour le rite païen du solstice
d’hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du
blé.
En 354, l’Eglise institue la
célébration de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour rivaliser avec
cette fête païenne.
Initialement, la célébration de
Noël se résumait à la messe de la nativité.
On raconte qu’un moine
évangélisateur allemand de la fin du VIIe siècle, Saint Boniface, voulut
convaincre les druides germains que le chêne n’était pas un arbre sacré. Il en
fit donc abattre un. En tombant, l’arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son
passage à ’exception d’un jeune sapin. A partir de là, la légende fit son
œuvre. Elle raconte que Saint Boniface a qualifié ce pur hasard de miracle, et
déclaré dans sa même prédication : « Désormais, nous appellerons cet arbre,
l’arbre de l’Enfant Jésus. »
Depuis, on plante en Allemagne
de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ.
Au XIème siècle, l’arbre de Noël,
garni de pommes rouges, symbolisait l’arbre du paradis. La difficulté de
trouver un pommier en hiver fit aussi qu’on choisit un sapin.
C’est au XIIème siècle que la
tradition du sapin est apparue en Europe, plus précisément en Alsace. On la
mentionne pour la première fois en Alsace, à Sélestat, vers 1521. Parfois, il
était attaché en hauteur.
Au XIVème siècle, les
décorations étaient composées de pommes, de confiseries et de petits gâteaux.
On raconte qu’un jour de grande
disette, il n’y avait pas suffisamment de nourriture pour décorer un arbre.
Alors, on créa des boules en verre.
A cette même époque, l’étoile au
sommet de l’arbre, symbole de l’étoile de Bethleem, commença à se répandre.
Ce sont les protestants en 1560
qui développèrent la tradition du sapin de Noël pour se démarquer des
catholiques.
Au XVIIème et XVIIIème siècles, apparaissent
les premiers sapins illuminés. On utilisait des coquilles de noix remplies
d’huile à la surface desquelles des mèches flottaient ou des chandelles souples
nouées autour des branches.
En 1837, la duchesse d’Orléans,
d’origine allemande, fit décorer un sapin aux Tuileries.
Cette tradition se généralisa
après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d’Alsace-Lorraine
qui firent largement connaître la tradition de l’arbre de Noël aux Français.
C’est à cette période que le pays entier adopta cette tradition.
Parmi les chants traditionnels
de cette célébration, qui ne connait « Mon beau sapin » ?
Mon beau sapin est un chant de Noël d'origine allemande. Son titre original est « O Tannenbaum ».
La version la plus célèbre est
basée sur une musique traditionnelle et un texte de 1824 composé en allemand
par Ernst Anschütz, organiste et professeur à Leipzig, ville qui fait alors
partie du Royaume de Prusse.
La première version connue des
paroles date de 1550. Une autre version a été composée en 1615 par Melchior Franck.
Cette chanson a été traduite dans de nombreuses langues.
Bien qu’elle soit couramment
intitulée « Mon beau sapin », la version française a d’abord porté le
titre « Le sapin ». Elle a été publiée en 1856 à Strasbourg dans un
recueil de chants populaires allemands librement traduits pour le public
scolaire français.
Les paroles sont de Laurent
Delcasso (1797-1887), recteur de l’académie de Strasbourg.
Philippe
JOURDAN
27
novembre 2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Pérenchies et son passé numéro 130.
Cartes
postales du samedi : Pérenchies fin 20ème, début 21ème.
La rue de Bretagne. Années 70/80 ? Document SPMC numéro 1 308. |
La rue de Normandie. Années 70/80 ? Document SPMC numéro 1 311. |
Commentaire :
Entre les années 60 et 70, il y
a une forte demande pour habiter notre ville. De plus, celle-ci doit augmenter
sa population afin d’attirer de nouvelles ressources car les Ets Agache sont
sur la fin.
Durant des décennies, l’usine
Agache a fait vivre la commune. Si Agache, c’était Pérenchies !
Pérenchies, c’était Agache !
La ville est obligée de prendre
le relais, de pourvoir à certains équipements, d’aider le milieu associatif
sans espérer des aides financières qui, souvent, venaient du milieu privé
industriel. Elle doit aussi prendre à charge des équipements comme le terrain
de football ou la salle des fêtes.
Alors, on construit.
Des nouveaux quartiers vont
surgir autour du centre historique. De nouveaux habitants vont donc emménager
rue de Quesnoy, chemin du moulin, autour du stade de l’USP et dans le quartier
de l’Europe. Les anciens de Pérenchies ne les verront pas toujours arriver avec
plaisir. Il y avait les Pérenchinois de souche et les nouveaux Pérenchinois.
A cette époque, le journal LA
VOIX DU NORD, avait pris l’habitude de publier, dans ses colonnes, des
photographies aériennes montrant les changements urbains. Dans l’un de ses
articles en date du jeudi 19 août 1976, un grand titre attire l’attention du
lecteur : « L’extension se poursuit au nord de la commune ». Le
journaliste évoque la dernière tranche du lotissement Dubois, c’est-à-dire la
rue Jean MOULIN.
Des centaines de maisons
occupent les terres agricoles qui appartenaient à la famille Agache. Une
vieille ferme existe toujours mais elle est devenue invisible car entourée sur
trois côtés de maisons d’habitation. C’est dommage car son architecture est
magnifique.
On y construit également une
école primaire, un nouveau collège, un complexe sportif et un restaurant
scolaire sans oublier des HLM.
Même la place qui accueillait la
fête du quartier de l’Europe et sa vente de tarte aux prunes ne résistera pas à
cette volonté de bâtir.
Par la suite, un terrain de
football synthétique y verra le jour.
Les rues prendront les noms de
provinces françaises, la Normandie, la Bretagne, l’Artois, l’Alsace, les
Flandres, la Lorraine, la Picardie, la Savoie, le Dauphiné, les Vosges,
l’Auvergne, la Bourgogne, la Provence.
La place deviendra celle de
l’Europe. Un supermarché y sera installé avant de devenir une salle municipale
destinée à la restauration scolaire et aux activités festives d’associations.
Un grand axe traversera tout le
quartier portant le nom de la rue de la Paix.
Durant la guerre 1914/1918, de nombreux ouvrages militaires furent construit à la place des champs. Cette position sur une hauteur était assez stratégique.
Après la guerre, il fallut
détruire ces constructions guerrières et nettoyer le secteur des débris
accumulés. Deux hommes y perdirent la vie suite à l’explosion d’un obus qu’ils
devaient rendre inoffensif !
Philippe
JOURDAN
27
novembre 2020
En cette seconde et nouvelle période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Pérenchies et son passé numéro 129.
Carte
postale du vendredi : Pérenchies dans les années 1950 à 1970.
Le calvaire de Pérenchies après 1945.
Document SPMC numéro 1 273.
Commentaire :
La seconde guerre mondiale est
terminée. Le bilan est moins désastreux que celui de la guerre 1914/1918. Néanmoins,
pour les familles touchées, la vie ne sera plus jamais comme avant. Des hommes
sont partis et ont laissé leurs familles durant de longues années. Ils n’ont
pas vu leurs enfants grandir. La femme est devenue chef de famille.
Certains soldats ont été tués,
d’autres blessés à tout jamais, physiquement et psychologiquement. D’autres ont
été faits prisonniers et se sont retrouvés à des centaines et même des milliers
de kilomètres de leur patrie, de leur famille. Le dernier prisonnier de guerre
est rentré en 1945.
Notre ville a été occupée et a
connu le ravitaillement, le marché noir, la collaboration, l’entente avec
l’ennemi. Certains se sont révoltés et ont pris le maquis. Des sabotages ont eu
lieu mais aussi on a pu voir des sentiments, sans doute sincères mais contre
nature en cette période de guerre, se produire. Alors, à la libération, des
personnes furent tondues, des règlements de comptes eurent lieu. Parfois même,
ces dénonciations ne furent point vraies.
Au petit matin, des enfants
virent la gestapo emmener leur père pour une destination connue dans des lieux
où des humains furent considérés comme des animaux et où les pires gestes
furent commis…
Notre ville fut aussi meurtrie
en son sein. Des attaques par avions débouchèrent sur quelques maisons
effondrées mais aussi sur des vies ôtées dont celles de plusieurs enfants.
Notre ville échappa à un destin
de martyre lorsqu’un soldat allemand fut abattu dans le café de la gare. Mais
le destin veillait ainsi que quelques braves qui prirent les décisions
nécessaires.
A la fin de la guerre, la
population voulut remercier le ciel de n’avoir pas subi les mêmes drames vécus
un quart de siècle auparavant et que les Pérenchinois avaient encore en
mémoire.
Alors, un comité d’érection se
mit en place et ce calvaire dessiné par Adolphe MASSELOT, un sculpteur
capinghemmois, surgit de terre à l’emplacement d’un ancien estaminet « A
l’Aventure » détruit entre 1914 et 1918 et jamais reconstruit. C’était
l’endroit où des bombes envoyées sur Lille/Lomme Délivrance avaient trouvé
leurs limites empêchant notre ville de revivre un « nouveau
calvaire ».
Le 2 septembre 1945, lors du
premier anniversaire de la Libération, le monument en pierres blanches fut
inauguré en grandes pompes en présence de toutes les autorités et même du
cardinal de Lille.
Deux rangées d’arbres
l’entouraient. Une grande plaque disposée sur le sol le désignait comme marque de
reconnaissance de la population.
En 1994, pour le 50ème
anniversaire de notre libération par les troupes britanniques, c’est là que se
déroulèrent un partie des festivités et le feu d‘artifice traditionnel.
Il y a quelques jours, le saule
pleureur qui se trouvait derrière a été abattu car, malade, il était devenu
dangereux. Il sera vite remplacé car il est entré dans notre patrimoine.
27
novembre 2020
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Pérenchies et son passé numéro 128.
Carte
postale du jeudi : Pérenchies entre 1930 et 1950.
La rue de Lille, actuelle rue du Général Leclerc. Années 30.
Document SPMC numéro 1 215.
Commentaire :
Après plus de 10 ans, Pérenchies
renait de ses ruines. Tout est reconstruit. En 1924, le monument aux morts a
été inauguré. L’église, debout sur ses anciennes fondations a reçu un nouveau
mobilier vers 1928 et un clocher différent.
En 1931, un nouvel hôtel de
ville se dresse sur la Grand’Place.
Voici la rue de Lille
aujourd’hui dénommée rue du Général Leclerc.
A gauche, l’entrée de l’ancien
cimetière qui entourait l’église là où se trouve de nos jours le petit square.
On devine le buste d’Edouard Agache inauguré en 1928 à l’occasion du centenaire
des Etablissements Agache célébré en grandes pompes dans notre ville. Le buste
sera volé par les soldats allemands durant la seconde guerre mondiale afin de
récupérer le métal. Le piédestal restera longtemps abandonné à son sort et, un
jour, disparaîtra. Le découvrira-t-on dans un avenir plus ou moins long, au
fond d’une remise ou dans un jardin ?
Sur la gauche, deux commerces.
Le premier est une boutique de vente de chapeaux. Si on agrandit le cliché, on
voit des couvre-chefs installés en vitrine. Le recensement de 1931 évoque un
casquettier, un fabriquant ou vendeur de casquettes.
Le second magasin est aujourd’hui
devenu une librairie. Selon le
recensement, un tailleur y vivait.
Il reste encore sur la commune des
baraquements qui ont accueilli les gens de retour de la guerre. On en voit un
derrière le buste. On en voit aussi au loin sur la droite.
Au premier plan, l’estaminet de
la brasserie. Ce débit de boissons appartient à la brasserie LAMBELIN juste à
côté. Le locataire est tenu de vendre les bières qui y sont produites. On voit
que l’établissement est le siège de la société colombophile L. S. P.,
c’est-à-dire « Les Sans Pareils ».
Philippe
JOURDAN
27
novembre 2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Pérenchies et son passé numéro 127.
Carte
postale du mercredi : Pérenchies et sa reconstruction.
La cité du Maroc. Prémesques. Années 20.
Document SPMC numéro 1 133.
Commentaire :
Promenade dans un quartier de
mon enfance. Extrait. Roger GABET.
« Ce quartier, aujourd’hui
disparu, n’était pas situé, sur le territoire de Pérenchies, mais à une
extrémité de celui de Prémesques.
Aujourd’hui, il faut être plus
que septuagénaire pour avoir connu la grande époque du
« Maroc ».
Mais commençons par rappeler ce
qu’était le « Maroc ».
C’était une cité provisoire, une
cité d’urgence érigée au début des années 1920 quand notre région dévastée par
la guerre s’efforçait de sortir de ses ruines.
De son vrai nom, cette cité
s’appelait « Cité de la Collerie », sans doute une déformation du mot « cueillerie
». Notons que la ferme toute proche de la voie de chemin de fer en remblai, où
le pont Ballot ouvre le passage du prolongement de la rue de la Montagne,
portait au-dessus de son portail, sur des carreaux de céramique, l’inscription
« Ferme de la Cueillerie ».
Collerie était le nom officiel
de la cité, celui qui apparaissait sur les documents administratifs de la
mairie de Prémesques et des Ets Agache.
Mais pourquoi ce nom de « Maroc
», donné sans doute par dérision. Mon hypothèse est que dans l’imagination
populaire, ces habitations précaires semblaient peut-être comparables à celles
du dernier pays du Magreb placé sous la tutelle de la France, dont on parlait
beaucoup depuis une dizaine d’années.
Le Maroc occupait un terrain
rectangulaire de tout au plus deux hectares, situé sur la pente d’une petite
élévation commune à Prémesques et à Pérenchies.
Dans sa partie basse, la cité
était limitée par un bois et la prairie de la ferme. L’accès au bois était
rigoureusement interdit à la population. Propriété des Ets Agache, il
constituait une chasse privée, défendue par des barbelés et protégée par un
garde zélé.
Dans sa partie haute, une rue
séparait la zone bâtie du champ divisé en jardins ouvriers. Devant les
habitations, il y avait un jardinet d’un peu plus de deux mètres de largeur,
séparé de la maison par un petit passage en briques parcouru par une petite rigole
destinée à recueillir et à écouler l’eau de pluie provenant de la toiture
dépourvue de gouttière.
Derrière les maisons, un terrain
d’une dizaine de mètres de profondeur était généralement occupé par la
basse-cour, d’où l’installation de poulaillers, clapiers et d’une petite cabane
en planches souvent protégée de carton bitumé, destinée à stocker de la paille,
du grain et à remiser les outils de jardinage. Chez quelques locataires, une
chèvre complétait l’élevage. Dans leur majorité, les maisons comprenaient cinq
pièces, une faible quantité n’en comportait que trois. Les premières étaient
équipées de deux conduits de cheminée, l’une dans la pièce de séjour, l’autre
dans une des quatre autres pièces faisant office de cuisine. Chez beaucoup
d’habitants, on trouvait dans la pièce principale un grand poêle flamand.
La construction du Maroc a été
réalisée en grande partie avec des matériaux, du moins pour le gros œuvre,
récupérés des ruines causées par la guerre à Pérenchies. D’un plan très simple
et unique, de construction légère, ces maisons étaient néanmoins édifiées avec
des matériaux du bâtiment et ne s’apparentaient en rien aux bidonvilles. Les
murs étaient en briques, les cloisons élevées en carreaux obtenues d’un mélange
de plâtre et de mâchefer pilé. Le plafond était fait de baguettes de
châtaignier et de plâtre. Le sol se composait d’un ciment grossier formé de
gros gravier. A la réflexion, elles n’étaient pas si vilaines les maisons du
Maroc, surtout quand, en été, les fenêtres et les jardinets des façades étaient
agrémentés de fleurs et de plantes d’ornement. Certains locataires plantaient
devant chez eux des poireaux et des choux. En revanche, la légèreté de la
construction, l’absence d’isolation, la mauvaise étanchéité des ouvertures
faisaient de ces habitations des maisons inconfortables, froides et humides,
difficiles à chauffer en hiver et à tempérer en été.
La cité n’était pas pourvue en
eau courante et en gaz, ni en électricité jusqu’en 1935. Il fallait aller
quérir l’eau aux pompes à bras, en été comme en hiver, cuire les repas au feu
de la cuisinière et s’éclairer à la lampe à pétrole ou à la bougie.
Malgré tout, les habitants du
Maroc mettaient un point d’honneur à rendre leur maison jolie et agréable.
A la Montagne, cinq commerces
connaissaient, grâce à la population du Maroc, une certaine prospérité. Il y
avait trois estaminets et deux épiceries.
Cette population était composée
d’au moins 60% d’étrangers. Les Flamands étaient majoritaires. On dénombrait
aussi quelques Italiens venus au lendemain de la guerre quand la reconstruction
fit appel à une importante main d’œuvre. Ils trouvèrent ensuite du travail aux
Ets Agache.
Philippe
JOURDAN
27
novembre 2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Pérenchies et son passé numéro 126.
Carte
postale du mardi : Pérenchies durant la guerre 1914/1918.
La rue de Lille, actuelle rue du Général LECLERC, durant la guerre 1914/1918.
Document SPMC numéro 1 088.
Commentaire :
Nous découvrons l’une des quatre
grandes artères pérenchinoises, la rue du Général LECLERC dénommée alors rue de
Lille.
A la fin de la guerre, la ville
est presque totalement sinistrée.
Durant l’occupation, elle a été
abandonnée par sa population par ordre de l’autorité militaire allemande. Les
troupes d’occupation y séjournaient avant de rejoindre les entrées des tranchées
qui se trouvaient vers la rue de la Prévôté et sans doute aussi en direction de
Prémesques.
La ville fut donc bombardée par
les troupes anglaises.
Quand la guerre eut cessé, les
habitants ne purent pas tout de suite y revenir car le secteur était classé
dangereux à cause des nombreux obus non explosés qui s’y trouvaient. Il y avait
aussi de très nombreux débris et l’eau était polluée. De plus, il y avait très
peu de maisons habitables.
Petit à petit, sous l’impulsion
d’Henri BOUCHERY, le maire, et de Marguerite SAINT-LEGER, la femme d’un
administrateur des Ets Agache, la vie va reprendre avec l’aide de la ville de
Lisieux dans le Calvados et de Sélestat en Alsace.
Le clocher abîmé est toujours
dressé. Il n’a pas encore été dynamité par les troupes ennemies qui, ainsi,
récupéreront le métal des cloches.
A gauche, se trouve la seconde
entrée de l’usine. On y voit encore le portique qui permettait au train
électrique de circuler entre la gare et les bâtiments industriels. Celui-ci
traversait la rue et parcourait toute la longueur de la rue de la gare.
Nous sommes donc à l’entrée de
l’actuel parking de la Place François MITTERRAND, dénommée ainsi par la
Municipalité de M. Didier PIRA entre 1995 et 2001.
Après cette entrée, se trouvait
un hôtel pour les voyageurs.
A droite, on trouve aujourd’hui
une pharmacie.
Le café de la gare est
totalement détruit. Après la guerre, il sera reconstruit. C’est là, lors de la
Seconde Guerre mondiale, qu’un soldat allemand sera tué. Ce geste aurait pu
être dramatique pour notre ville sans l’intervention de Rémy BEUVET et du
Docteur Julien NUYTS. Vous pouvez lire cette histoire dans l’un des dossiers de
notre blog.
Philippe
JOURDAN
27
novembre 2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Pérenchies et son passé numéro 125.
Carte
postale du lundi : Pérenchies avant 1914.
La rue de la Fabrique, actuelle rue Edouard AGACHE, avant 1914. Document SPMC numéro 1 069. |
Commentaire :
Nous sommes rue Edouard AGACHE
avant la guerre 1914/1918. Elle se dénomme alors rue de la fabrique à cause de
l’usine qui s’y trouve.
En 1838, un industriel lillois,
Julien LE BLAN, y a installé une filature et un tissage qui employaient 350
ouvriers. En 1840, il déclarera : « on a employé des enfants de la
campagne qui n’avaient pas la plus légère idée du métier qu’on allait leur
apprendre ».
En 1847, il n’arrive pas à
surmonter la crise et l’usine textile est achetée par Donat AGACHE et Florentin
DROULERS dont les enfants décideront la séparation des biens. Edouard AGACHE,
le fils aîné recevra les installations de Pérenchies.
Une de ses descendantes, que
j’avais rencontrée dans son hôtel particulier de la rue de l’Hôpital Militaire
à Lille, m’avait raconté qu’un tirage au sort s’était déroulé. Edouard AGACHE
avait reçu Lille ! Or, ce choix ne lui plaisait pas. Alors, il demanda à changer
et ce fut accordé !
L’usine ne cessera de se
développer et notre ville se transformera petit à petit d’un village agricole en
une cité industrielle.
A droite, on devine l’entrée de
l’usine. La rue est presque déserte. Quelques habitants sont sortis attirés par
la présence du photographe. Les femmes portent de longues robes et un tablier.
Les cheveux sont attachés en chignon.
Au loin, l’église Saint-Léger
dresse son clocher que l’on ne reconnait pas. Il sera détruit lors de la
Première Guerre mondiale et sera reconstruit différemment.
A gauche, il y a une chapelle
dénommée Notre Dame de Lourdes.
Adolescent, je me souviens
l’avoir vue. Depuis, sa propriétaire l’a murée car les vitres étaient
régulièrement cassées… Elle existe donc toujours mais derrière le mur de
l’habitation.
Dans la rue, se trouvaient de
nombreux commerces souvent tenus par des femmes. Le nombre d’estaminets y
était également important. Lors de la sortie de l’usine, ils étaient très
fréquentés. C’était aussi le siège des associations locales.
En face de l’usine, derrière
l’un de ces établissements, se trouvaient un tir à l’arc horizontal et un autre
sur une perche verticale.
Philippe
JOURDAN
27 novembre 2020
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog
Pérenchies et son passé numéro 124.
Carte
postale du dimanche : cartes fantaisies.
Carte postale ancienne sur le Père Noël.
Provenance INTERNET.
Arbre de Noël de l’Amicale laïque Jules Quintrel en 1954.
Les enfants de la famille VANBIERVLIET rencontrent le Père Noël.
Document SPMC numéro 5 505.
Le
Père-Noël en tournée dans la nuit du 24 au 25 décembre.
Commentaire :
NOEL A PERENCHIES. Partie 2.
Le Comité d’entreprise des
Etablissements Agache organisait, chaque année, un arbre de Noël. Un spectacle
de variétés avec des clowns était proposé à la salle des fêtes. Des jouets
étaient alors offerts aux enfants des ouvriers de la filature, du tissage et de
la confection. Certaines personnes ont encore dans leur grenier ce petit
nécessaire à couture aux petites bobines de fil coloré, ce tricotin ou ce petit
château fort en carton-pâte.
D’autres comités d’entreprises,
comme chez Vanderstraeten, le propriétaire de la Source Saint-Léger, en faisaient
de même. C’était aussi l’occasion de réunir tout le personnel de l’entreprise
comme une grande famille.
Le maire recevait, début janvier,
en mairie, les représentants des associations. C’était l’occasion du bilan de
l’année et de l’annonce des projets. Par la suite, la population y fut invitée
et cela se déroula salle des fêtes, puis rue du Nord et enfin salle Lecerf.
Plusieurs comités de quartier,
comme celui des Bas ou de la petite Belgique, invitaient les aînés et leur
remettaient un colis de Noël composé de victuailles de fête.
Il en fut de même pour la ville.
Ce colis était destiné à tous les aînés. Celui du 1er mai était
réservé à ceux qui ne pouvaient pas venir au repas.
La vie montante, un groupement
d’aînés, organisait tous les ans, la Layette de Noël. La famille de l’enfant
venu au monde le plus près de Noël se voyait ainsi offrir des vêtements
confectionnés par les anciens. Le Comité des Bas le fit également.
Petit à petit, des festivités
furent organisées par la ville comme le défilé de Saint-Nicolas, un spectacle
ou un marché de Noël. Au début, celui-ci se déroulait à la salle des fêtes ou à
la salle Lecerf.
Notre association d’histoire
locale « Si Pérenchies m’était contée… » y participa plusieurs fois
en présentant les traditions de Noël, une exposition de cartes anciennes, la
reconstitution de l’ancienne crèche dont les personnages avaient été préservés
ou une présentation de ma collection de « Père Noël » car, depuis
plusieurs décennies, je collectionne les « Père-Noël ».
Les commerces participaient aussi
aux fêtes à l’occasion de quinzaines commerciales. Une année, tous les
commerçants reçurent de la ville un sapin à décorer. Eux étaient chargés des
décorations et de disposer sur le seuil de la boutique un tapis rouge.
Malheureusement, petit à petit, certains
commerçants ne jouèrent plus le jeu et les arbres furent laissés sans
décoration. La distribution s’arrêta.
Par la suite, l’idée d’un marché
de Noël en extérieur fit son chemin et des chalets furent installés sur la place.
Depuis quelques années, les
parents de l’école Sainte-Marie proposent un marché de Noël comme l’association
aquariophile.
Les Chtis Lensois, eux, organisent
une bourse aux jouets et la base de loisirs du Fort des animations pour les
enfants.
Philippe
JOURDAN
24
novembre 202
En cette seconde et nouvelle
période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous
présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales
composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog.
Pérenchies et son passé numéro 123.
Carte
postale du samedi : cartes fantaisies.
Noël
et la nativité sont célébrés les 24 et 25 décembre.
Carte postale ancienne de Noël.
Document INTERNET.
L’ancienne crèche de l’église Saint-Léger de Pérenchies. Années 50/60 ?
Document SPMC numéro 2 402.
Commentaire :
NOEL A PERENCHIES. Partie 1.
Noël, fête chrétienne importante,
se devait d’être célébrée en famille et sous une forme plus religieuse, différente des pratiques
d’aujourd’hui. Il n’y avait pas de réveillon comme à présent. Parfois, un
souper dans certaines familles. On allait à la messe à minuit et les chants
traditionnels résonnaient, chantés par la maîtrise paroissiale. Une crèche
était installée sur le côté gauche de l’église. Elle était gigantesque. Les
personnages étaient en plâtre. Il fut un temps où cette messe se déroula à 5H
le matin. On mangeait alors la coquille qui avait la forme d’un enfant,
allusion à l’enfant Jésus. On en profitait pour boire un café ou un gros bol de
chocolat.
Il n’y avait pas de cadeaux car
la fête était religieuse. Par contre, le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas,
on offrait des friandises.
Par la suite, la ville offrit
dans les écoles une coquille et une grosse orange. La tradition voulait que ce
fruit symbolise le soleil qui allait revenir.
Le matin du 25 décembre, on découvrait les surprises autour de l’arbre décoré, une tradition venue d’Alsace. Autrefois, on y suspendait des fruits rouges et des pommes. Lors d’une période de famine, les fruits manquèrent et on les remplaça par des copies en verre, l’origine des boules de Noël.
Le midi, le repas était amélioré.
Pour le jour de l’an, on passait de maison en maison faire la tournée des vœux dans la famille et chez les amis. Chacun prenait plaisir à aller chez les autres. Ce jour-là, on pouvait s’asseoir dans les fauteuils du salon que l’on utilisait que dans les grandes occasions. La plus grande partie du temps, ils restaient couverts d’une housse. Lorsqu’on était reçu dans la pièce commune, autour d’un feu flamand qui répandait une bonne chaleur, on partageait alors le café et les biscuits et gâteaux confectionnés les jours précédents. Les gaufres étaient délicieuses !
Il n’y avait pas de décorations
lumineuses dans les rues.
L’église de Pérenchies a connu
plusieurs crèches. Les personnages en plâtre que j’avais connus dans les années
60 avaient été donnés à un couple de particuliers qui les avait rangés dans son
grenier car le curé voulait les jeter. Un jour, la petite fille grandissant, le
grenier devint une chambre et l’on m’offrit les personnages sachant que je les
préserverais. Ils appartiennent aujourd’hui à notre association et sont stockés
dans nos réserves.
Ils furent remplacés par des
sujets en cire qui étaient très fragiles et assez longs à préparer.
Une crèche en panneaux peints fut
même installée plusieurs années de suite à droite de l’entrée de l’église en extérieur.
Puis, un nouveau choix fait par
le nouveau curé remisa la crèche en cire dans les armoires et d’autres personnages firent leur apparition.
24
novembre 2020
En cette seconde et nouvelle période de confinement, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fonds de cartes postales composé de 400 clichés. Un petit commentaire suivra la photographie.
N’hésitez pas à nous transmettre
vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra
de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.
Relecture
et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog