dimanche 22 décembre 2019

Quelques fêtes en cette fin d’année… 6ème partie


L’ARRIVEE DE L’HIVER

Avec les fêtes de fin et de début d’année, l’hiver est de saison. Les maisons se parent de décorations. On prépare les festivités. La magie de Noël opère.


Le jardin public et l’avenue Kemmel en hiver. Années 50/60 ?
Document SPMC numéro 867
La rue Carnot enneigée. Non datée. Vers 1960 ?
Document SPMC numéro 5 628
L’ancien jardin enneigé du curé devenu parking. 1993.
Document SPMC numéro 5 547
Couverture du journal municipal 1991. Mairie décorée.
Document SPMC numéro 2 405
Journal municipal avec la mairie décorée. 1998.
Document SPMC numéro 2 406
LES JOUETS
On pourrait penser que cette tradition est inspirée de celle de l’Épiphanie, où les Rois Mages apportent or, myrrhe et encens au petit enfant de la crèche. Ce n’est pas le cas. Cette tradition d’échanger des cadeaux existait déjà à l’époque romaine. Lors des Saturnales, des fêtes se déroulant lors du solstice d’hiver rendant hommage au dieu Saturne, les enfants recevaient de petits présents comme des figurines en terre cuite ou en cire. On leur offrait aussi une orange, fruit rare symbole de prospérité, une pomme ou une sucrerie.
En France, dans les familles chrétiennes, c’est l’enfant Jésus qui apportait les cadeaux.
Dans le nord et l’est, les cadeaux sont apportés le 6 décembre par Saint Nicolas. C’est l’occasion aussi de recevoir des sucreries, des pommes, des mandarines ou des noix. Le personnage est souvent accompagné d’un autre plus effrayant pour faire peur aux enfants qui n’ont pas été sages : le Père Fouettard. Celui-ci porte parfois un martinet.
La tradition de Saint-Nicolas sera exportée en Amérique par les colons et donnera naissance au Santa Claus, déformation de Saint Nikolaus. Avec l’arrivée des soldats américains en Europe, lors de la seconde guerre mondiale, Santa Claus deviendra le Père-Noël.
Dans d’autres pays, les traditions diffèrent.  En Espagne, les cadeaux sont distribués le 6 janvier lors de l’Epiphanie par les Rois-Mages.
En Italie, c’est le 13 décembre, fête de la Sainte Lucie mais aussi le 6 janvier par Befana, une gentille sorcière. Befana est la déformation du mot « épiphanie ».
Magasin avec des poupées à Pérenchies. Chez Joestens. Lieu indéterminé. 1905.
Document SPMC numéro 467.
Magasin décoré pour les fêtes en 1959, rue Agache. Familles CASIER et PLANQUE.
Document SPMC numéro 4 001.
Une petite fille et sa poupée. 1924. Document SPMC numéro 496.
Un enfant avec ses jouets avant 1914.
Document SPMC numéro 2 639
Un jeune garçon et son cheval à roues (tricycle). Avant 1914 ?
Document SPMC numéro 2 640
Deux jeunes garçons jouent avec un accordéon-jouet. Avant 1914 ?
Document SPMC numéro 2 641
Petite fille et ses jouets. Non datée. (Entre les deux guerres ?)
Document SPMC numéro 2 801
Bernard VERSTAEN et sa petite voiture à pédales vers 1937/1938.
Document SPMC numéro 445
Thérèse DUMEZ et son baigneur vers 1955/1956.
Document SPMC numéro 3 970
LE PERE-NOEL
.
En 1860, un illustrateur new-yorkais invente un personnage qui viendrait distribuer des cadeaux aux enfants, en se basant sur la légende de Saint-Nicolas. Ce personnage est alors bedonnant, il fume, et il porte une grande barbe blanche avec un costume dont la couleur n’est pas bien définie. Mais dès les premières illustrations colorées qui suivirent les années suivantes, le personnage arborait déjà un costume rouge !
Le nom Saint-Nicolas est déformé en Santa Claus. En 1931, la firme Coca-Cola choisit ce personnage pour augmenter ses ventes en hiver, une période assez creuse pour la vente des sodas. Le choix parait évident car le personnage porte souvent les couleurs de la marque, le rouge et le blanc.
C’est un véritable succès médiatique et publicitaire. Chaque année, des illustrateurs développent  l’iconographie du Père-Noël.

Collection de Philippe JOURDAN sur le thème du Père Noël. Exposition présentée par
 « Si Pérenchies m’était contée… » en 2000 à la salle des fêtes.
Document SPMC numéro 3 081

Publicité COCA-COLA à l’occasion des fêtes de Noël.

Carte postale ancienne sur le Père Noël.



LES COQUILLES DE NOEL
A Pérenchies, depuis des décennies, on distribue dans les écoles de la ville une coquille et une orange. Depuis quelques années, la distribution se fait aussi dans les collèges.
Autrefois, la coquille, pour les Catholiques, représentait le corps d’un bébé emmailloté qui symbolisait l’enfant Jésus.
L’orange ressemblait à un soleil et évoquait ainsi la lumière du jour qui devient de plus en plus longue à partir du solstice d’hiver.

Passage des élus du conseil municipal en 1973 avec le maire Roger DUTRIEZ à l’école maternelle Sainte-Marie, rue de la Prévôté. Classe de Mademoiselle Emilienne VANDEVELDE.
Document SPMC numéro 5 947
Distribution des coquilles dans les écoles avant 1995. Maire : Roger DUTRIEZ.
Ecole Jules Ferry. Document SPMC numéro 5 965
Distribution des coquilles dans les écoles avant 1995. Maire : Roger DUTRIEZ.
Ecole Jean Macé, rue de la Prévôté avec son directeur, Monsieur NOYELLE.
Document SPMC numéro 6 022

Distribution des coquilles dans les écoles avant 1995. Maire : Roger DUTrIEZ.
Ecole Jules Ferry. Classe de CM2 de M. BOCQUET
Document SPMC numéro 6 021
LES ROIS
Selon la tradition chrétienne, des mages sont venus d’Orient guidés par une étoile afin d’offrir des présents à l’enfant Jésus.
Si, souvent, on les dispose dans la crèche, certains auteurs évoquent leur venue plus tard dans une demeure où la mère se reposait après l’accouchement.
A l’origine, on ne précise ni leur nombre ni qu’ils sont rois.  
Vers le VIIIème siècle, apparaissent leurs noms : Melchior, Gaspard et Balthazar. Pour certains, leurs restes reposeraient aujourd’hui dans la cathédrale de Cologne. Pour d’autres, dans un monastère en Grèce où se trouveraient aussi les restes des présents offerts. .
Les mages évoquent la venue auprès de Jésus-Christ de païens qui sont attirés et qui se convertiront. 
Certains y voient des représentations  de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique.
Ils offrirent de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
L’or évoque la royauté de l’enfant. Certains intellectuels évoquent que l’or aurait pu être un aromate comme de l’ambre jaune.
L’encens évoque le dieu. En effet, l’encens qui brûle monte dans les cieux. On l’utilisait pour prier les dieux.
La myrrhe est un parfum qui servait à embaumer les morts montrant ainsi que cet enfant devra vivre les événements de Pâques et donc quitter ce monde. 

L’Epiphanie célèbre la venue des 3 mages 12 jours après la Nativité, c’est-à-dire le 6 janvier. En France, la fête est décalée au premier dimanche qui suit le 1er janvier entre le 2 et le 8 janvier.
En Espagne, les rois mages apportent les cadeaux aux enfants.
En Allemagne mais aussi en Alsace et en Flandre, ils se promènent dans les villages derrière une lumière en forme d’étoile. Ils en profitent pour ramasser des fonds pour une œuvre. Après le don, on écrit au-dessus de la porte les lettres CMB et les deux derniers chiffres de l’année. Ces lettres ont deux significations :
-        Les noms des 3 mages (Gaspard, Melchior et Balthazar)
-        L’expression « Christus Mansionem Bénédicat » qui signifie : Que le Christ bénisse cette maison ».
L’origine en est païenne. Les Romains, lors de la fête des Saturnales, élisaient un roi parmi les jeunes soldats ou chez les esclaves. Ce jour-là, il pouvait commander tout ce qu’il voulait.
La galette est un gâteau rond en pâte feuilleté qui peut être garni. On y place une fève. Selon la tradition familiale, le plus jeune des enfants allait sous la table et désignait la personne qui recevrait la part. Au début, la fève était un haricot. Au 19ème siècle, il est remplacé par un objet en porcelaine.
Le jour des Rois, on déguste la galette. Celui qui trouve la fève dans sa part devient le roi ou la reine de la fête. On lui pose une couronne en papier ou en carton sur la tête et il choisit sa reine ou son roi.


Fête des Rois dans la famille JOURDAN durant les années 60.
Document SPMC numéro 2 407

Fête des Rois aux Sapins Bleus en 1993.
Document SPMC numéro 2 794
Vente de la galette des Rois à la boulangerie/Pâtisserie  DHONT en 1967.
Rue du Général LECLERC. La vendeuse est D. GOELEN et la cliente Marie-Agnès BRAHMS.
Document SPMC numéro 4 245
Collection de fèves en porcelaine.


A suivre…

Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… »
Photographies : SPMC.
Documents : internet.
22 décembre 2019
Inclusion des photos, relecture ,mise en page  et édition: 
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur du blog


vendredi 20 décembre 2019

Quelques fêtes en cette fin d’année… 5ème partie


Noël, une célébration chrétienne.

Vitrail de l’église de Pérenchies évoquant la Nativité.
Photo SPMC numéro 2 870.
La Nativité évoque la naissance de Jésus  à Bethléem.
Marie et Joseph, de religion juive, sont les parents de l’enfant. Selon la légende, l’empereur romain Auguste ayant ordonné le recensement de la population de tous les pays de son empire, chacun doit se rendre dans la ville d’origine du père pour se faire inscrire. Pour Joseph, c’est Bethléem à 9km au sud de Jérusalem. Il quitte donc en compagnie de sa femme enceinte son village de Nazareth en Galilée à plus de 100 km au nord de Jérusalem pour se rendre à Bethléem en Judée.
Certains historiens des religions contestent le choix de Bethléem revendiquant plutôt Nazareth où l’enfant passera sa jeunesse.
La ville de Capharnaüm (50 km de Bethléem) est également citée comme lieu de son éducation religieuse. Des fouilles récentes y ont retrouvé un temple assez important.
Le Coran évoque cette naissance sous un palmier. Ce choix serait inspiré selon certains par la fuite en Egypte.

Bas-relief en bois se trouvant dans l’église de Pérenchies évoquant la Nativité.
Photo SPMC numéro 2 875
Vitrail de l’église de Pérenchies évoquant la jeunesse de Jésus.
Photo SPMC numéro 2 871.
12%  des Français sont considérés comme des catholiques pratiquants. Le 25 décembre est donc une fête religieuse importante pour cette catégorie de population. Tout le monde s’accorde à reconnaître que le 25 décembre n’est pas la date réelle de la naissance de cet enfant qui va révolutionner l’histoire du Monde. La date d’une fête païenne a été choisie comme date officielle afin de fixer cette date dans une autre fête bien installée dans les pratiques de l’époque et qui célébrait le solstice d’hiver, le jour le plus court de l’année. A partir de cette date, les jours rallongent et l’arrivée d’un « sauveur lumière du Monde» correspond bien à ce jour qui grandit.
Jésus n’est pas non plus né il y a 2 019 ans. Une erreur mathématique expliquerait qu’il serait plutôt né 5 ou 8 ans avant. 
Selon les évangiles (textes relatant les faits de la vie du Christ) écrits par les apôtres (personnes choisies par le Christ pour l’accompagner durant sa vie terrestre) ou des personnes qui relatent les faits sans les avoir vécus,  peu de détails sont donnés sur les événements de cette naissance.
Sur les quatre évangélistes, seuls Matthieu et Luc parlent de la naissance de l’enfant. Le premier évoque des mages mais sans mentionner le nombre de trois ou le qualificatif de rois. Il ne parle pas de bergers mais d’une étoile. Luc parle de bergers et d’anges Personne n’évoque l’âne et le bœuf. Au treizième siècle, Saint-François d’Assise (1182-1226) les a fait figurer dans une crèche vivante à Grecchio en Italie. Dorénavant, ils apparaitront dans toutes les représentations. Néanmoins, il n’est pas à l’origine des premières crèches car des jeux scéniques appelés « mystères » étaient déjà organisés dans les églises ou les parvis.

Image religieuse distribuée à Pérenchies lors des Missions. 1925. Représentation de la Vierge et de l’enfant.
Document SPMC numéro 2 905.
Selon les textes, l’enfant est né dans une étable et placé dans une mangeoire pour animaux appelée crèche car il n’y avait pas de place dans les lieux d’hébergement. Petit à petit, ce mot désignera le lieu de naissance qui a pu être une grotte.
L’installation des crèches dans les maisons bourgeoises en France date du 18ème. La Révolution française fermant les églises, on a alors l’idée de mouler des petits saints en terre : les santons. Cette tradition existait déjà à Naples.
A Pérenchies, une énorme crèche en papier rocher était présentée tous les ans dans l’église. Elle nécessitait de longues journées de préparation. Les personnages étaient en plâtre.

L’ancienne crèche de l’église  de Pérenchies. Années 50 à 60 ?
Document SPMC numéro 2 402.
Par la suite, d’autres personnages plus légers, en cire, ont été acquis par la paroisse et présentés selon les goûts, les humeurs ou les thèmes de réflexion proposés.

Les nouveaux personnages en cire. Crèche de l’église de Pérenchies en 1982.
Document SPMC numéro 2 404
La crèche de l’église en 1997.
Document SPMC numéro 5 543.
Crèche dans l’église de Pérenchies avec les  nouveaux personnages en cire
dans une présentation plus dépouillée.
Document  SPMC numéro 4 265.
Les anciens personnages se dégradant, un paroissien proposa au curé de les récupérer. Ils furent laissés durant des années dans un grenier. Les enfants grandissant, le grenier devint une chambre. On proposa alors à Philippe JOURDAN, président de l’association d’histoire locale de les récupérer. Ils font désormais partie de nos objets d’histoire locale.

Reconstitution de l’ancienne crèche à l’occasion d’une exposition dans l’église
sur le thème de l’histoire de la paroisse. Début 20ème
Document SPMC numéro 2403
Statue de Notre Dame de Grâce évoquant la Nativité. Chapelle à Pérenchies.
Document SPMC numéro 4 413.
Image distribuée lors de la mission de 1931 à Pérenchies qui évoque une Nativité.
Document SPMC numéro 4 366.

A suivre…
Conception du texte
Philippe JOURDAN
Président de l’association d’histoire locale « Si Pérenchies m’était contée… »
Photographies : SPMC
Documents : internet
20 décembre 2019
Inclusion des photos, relecture ,mise en page  et édition: 
Jean-Pierre COMPERE
Administrateur du blog