dimanche 19 avril 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Le Pont de la Grand’Place.


Document : Pérenchies et son passé numéro 28
Le pont du Chemin de Fer. Photo non datée.
Document SPMC numéro 3 369
Commentaire :

« Cette photographie n’est pas datée. On peut peut-être l’estimer aux années 80/90 ?
Nous sommes sur le pont du chemin de fer de la grand-place de Pérenchies. La voie de chemin de fer date de 1848. Cela ne s’est pas fait sans mal. De nombreuses personnes étaient contre car les terres et la ville se retrouvent un peu coupées en deux. De plus, l’ancienne église est menacée par les vibrations du passage des trains et la proximité de l’ancien cimetière n’est pas un atout.
Néanmoins, le train passera et sera, sans doute, une des raisons de l’achat d’une filature de lin installée par l’industriel Julien LE BLAN en 1838 et qui périclitait par les familles AGACHE et DROULERS entre 1848 et 1849.
Le triangle vert que l’on devine est aujourd’hui un petit square qui accueille des jeux d’enfants mais aussi des voitures. Autrefois, s’y trouvaient l’église et le cimetière qui l’entourait.
L’église menacée par le passage répété des trains fut déplacée à sa place actuelle. Il semblerait qu’une partie de son chœur aurait pu être transformée pour un temps en une chapelle. 
Par la suite, le cimetière, trop petit, sera déplacé à son emplacement actuel. Les personnes qui achetèrent, à la fin du 20ème siècle, les nouvelles maisons de la rue de la poste y trouvèrent parfois des restes humains lors de l’entretien de leurs jardins.  
Sur le côté donnant sur la rue de  Lille (actuelle rue du Général Leclerc), un petit square restera longtemps. A l’occasion du centenaire des Ets Agache, un buste d’Edouard AGACHE y sera installé en 1928. Il  disparaitra lors de la guerre 1939/1945, emmené par les soldats allemands. Le piédestal restera longtemps vide avant de disparaître un jour.

On remarque une affiche publicitaire sur un des murs pour CASTORAMA. Un premier magasin fut installé à Englos en 1969 sous l’enseigne « CENTRAL CASTOR », la première grande surface destinée au bricolage.  Le nom se transforme et, en 1977, on voit apparaître un slogan désormais célèbre : « Chez Casto, y’a tout c’qu’il faut ! ».
A gauche du pont, se trouve une maroquinerie-parfumerie aux trois vitrines. Ce fut un magasin important pour les Pérenchinois, surtout pour les petits cadeaux pour les fêtes. Un nom me revient en mémoire : M. DUTRIAUX. Je me souviens aussi d’une opération commerciale où le magasin accueillit la chanteuse de variétés Julie Piétri pour une vente de produits cosmétiques.
Au loin, également à gauche, on remarque les silos à grains qui appartenaient, je crois, à M. HOUSSIN Père. Les grains y étaient stockés. Il y avait, devant, une énorme balance permettant la pesée des camions ». 
  

Philippe JOURDAN (9 avril 2020)

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN, Président de « Si Pérenchies m’était contée … ». 20 mars 2020

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