lundi 30 mars 2020

Connaissez-vous Pérenchies et son passé ? Un ancien estaminet, rue de la Prévôté.


En cette période de confinement que notre pays n’a jamais connue depuis des décennies en dehors des guerres, nous avons pensé que notre association pouvait vous présenter chaque jour un document extrait de notre fond documentaire composé de plus de 8 000 photos.
Quand l’occasion se présentera, un petit commentaire suivra la photographie.
La page sera publiée chaque jour à partir de 10H.
N’hésitez pas à nous transmettre vos propres commentaires ou informations sur le sujet présenté. Cela permettra de compléter nos connaissances sur Pérenchies et son passé.

Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée … »

Document : Pérenchies et son passé numéro 11


Document SPMC numéro 210
L’estaminet « A l’ouvrage » en 1907au coin de la rue Jules Drumez et de la rue de la Prévôté.

Commentaire :
Cette photo a été prise devant l’estaminet « A l’ouvrage » tenu par la famille DUMONT-BECQUET.  Il se trouvait à l’angle des rues Jules Drumez (Adjoint au Maire de Henri Bouchery, le Maire durant la guerre 1914/1918) et de la Prévôté (lieu ou territoire où le prévôt rend la justice. Le prévôt était un agent du roi ou du seigneur. Une prévôté pouvait être aussi un lieu où exerçait un officier de gendarmerie. Un document signale qu’il y avait une prévôté dans les environs d’où partaient tous les soirs des gendarmes à la recherche des passeurs de tabac).

Cette photographie donne une foule d’informations. Le numéro 69, au-dessus de la porte, est un ancien numéro de la rue de la Prévôté. Aujourd’hui, il s’agit du numéro 107. Les affiches sur les murs donnent la date et indiquent les mois de juillet et d’août 1907. On remarque aussi que les chemises et cols sont peut-être ceux du dimanche. On voit des chaussures assez montantes, des pipes et des montres à gousset (montre au bout d’une chaîne qui était attachée au gilet et glissée dans une petite poche, le gousset). 

Jean Pruvost, né au début des années 30, dans ce café reconstruit après la guerre 1914/1918, nous avait transmis ses souvenirs :
« Mon grand-père travaillait à l’usine Agache et, c’est sa femme Julie qui tenait le café appelé avant la guerre « A l’ouvrage » puis « Au moulin » et enfin « Estaminet du moulin ». En effet, de l’autre côté de la rue Jules Drumez se trouvait un moulin (NDLR : il y avait d’abord la maison du meunier qui sera démolie dans la dernière moitié du 20ème siècle afin d’agrandir la sortie de la rue puis un des deux moulins pérenchinois, un moulin à huile à vent appelé tordoir). 
A l’étage, se trouvait une salle où étaient organisés des bals mais aussi des combats de coqs jusqu’en 1939. Des paris avaient lieu. On misait sur le meilleur coq.
La bière brassée par la brasserie LAMBELIN était en bouteilles. On buvait très peu de vin mais il y avait beaucoup d’apéritifs et surtout du genièvre. L’eau venait du robinet.  Le café était fait dans la cafetière familiale. Au milieu de l’estaminet, se trouvait le feu entouré de crachoirs car les fumeurs de pipe crachaient beaucoup. Le dimanche, mes grands-parents ouvraient à 5H pour les fermiers du quartier des Bas qui allaient à la messe à 6H.  Vers 1948/1949, ma grand-mère quitta le café qui fut repris, je crois, pour un an avant de fermer définitivement…).

Philippe JOURDAN (26 mars 2020)
Sur des souvenirs de Jean PRUVOST (1997)

Correction et édition : Jean-Pierre COMPERE, administrateur du Blog

2 commentaires:

  1. Marie-José COLAS30 mars 2020 à 21:06

    Bonjour merci pour l'explication des photos je ne connaissais pas. J'espère que vous allez bien à bientôt marie José colas

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  2. Anne-Marie DUMEZ31 mars 2020 à 15:45

    Bonjour ,
    Mes parents ont habité à l’étage de 1949 à 1951 , c’était Mr et Mme TROUBAT qui tenaient l'épicerie , merci pour toutes ces belles photos

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