mercredi 9 octobre 2019

DECES DE SŒUR ANDRE


  
 Nous avons appris le décès de Soeur André ce mercredi 9 octobre 2019 vers 6H30. De son vrai nom Andrée ALBERTI, sœur André de la Congrégation de Sainte-Marie La Forêt d’Angers fut religieuse à l'école Sainte-Marie de Pérenchies. Elle y enseignait.
Elle organisa aussi des colonies de vacances durant l'été (Chavanod, Bains-les-Bains, Lezignan, ...). Elle s'occupait également du Patronage Saint-Léger dans le cadre de l'Action Catholique de l'Enfance (Perlin-Pinpin, Fripounet, Djin et Formule 1).
Après avoir passé une partie de sa retraite dans la région parisienne en compagnie de Sœur Adrienne, elle vivait depuis quelques  années dans la maison de retraite des religieuses de Sainte Marie d'Angers.
Il y a quelques années, elle était venue nous rendre visite pour le Grand Spectacle.
Au cours de sa vie de religieuse, elle avait aussi fait un séjour en Centre-Afrique durant plusieurs années.
De caractère assez autoritaire, elle n'était pas toujours facile. Néanmoins, j'ai eu l'occasion de l'accompagner comme animateur sur trois colonies (1975, 1976 et 1978) et sur un déplacement d'élèves à Paris en 1978. J'en garde d'excellents moments et des souvenirs impérissables.
Je me souviens de trois colonies : Bains-les-Bains en 1975, Chavanod en 1976 et Lezignan près de Lourdes en 1978. Une cinquantaine d’enfants partait en train pour un séjour de 3 semaines en été. La colonie n’avait pas beaucoup de moyens.  Soeur André conservait tout ce qu’elle pouvait pour réduire les coûts (pots de yaourts, restes de papier, costumes de la kermesse ou des processions). Il y avait des dizaines de cartons stockés durant l’année dans le grenier de la rue Gambetta. Ceux-ci partaient quelques jours avant nous avec les bagages des colons. Un wagon de la SNCF était en effet prévu en gare de Pérenchies pour recevoir caisses et valises.
Les activités se déroulaient le matin et l’après-midi était réservée aux sorties et aux grands jeux en extérieur. On marchait et on marchait ! On emmenait souvent le pique- nique dans des petits seaux en plastique qui avaient contenu de la crème ou du yaourt pour les collectivités. Toujours le même menu pour ces sorties : jambon, salade de pommes de terre et tomates. Pour le dessert, c’était souvent un fruit. Tout cela se portait facilement dans ces petits seaux. Toujours pour réduire le coût, l’intendante et l’infirmière étaient également des religieuses qui ne se faisaient pas payer. Le soir, c’était la veillée. On me surnommait l’Empereur car c’était l’époque du jeu radiophonique « La Case Trésor » avec l’animateur Fabrice qui se faisait appeler l’Empereur. Et nous, les moniteurs, nous organisions des jeux sur ce thème. On faisait aussi un journal de colonie avec des stencils bleus et de certaines couleurs. Il ne fallait pas se tromper car la page était irrécupérable. Ensuite, on dupliquait cet exemplaire en plusieurs pages colorées.
Pour occuper les enfants les jours de pluie, on chantait dans le réfectoire. Une partie des enfants, à mon initiative, entonnait « Flic Flac dans les flaques ! ». Sœur André, elle, avec l’autre partie préférait « Saint Vincent qui donne le beau temps pour promener les petits enfants… ». C’était à celui qui chantait le plus haut et le plus fort…
Ces airs sont encore  à cette heure-ci dans ma tête comme l’histoire du grillon Dudule, les nombreux kilomètres à pied ou encore Rosalie Titi Pompon…
On chantait en marchant, on chantait dans le bus…
Et la journée passait. C’était simple mais à cette époque, on était un peu moins exigeant.
On avait aussi une animation sur la kermesse avec des stands puis la fête de fin de colonie où on dansait ou réalisait des petites scénettes.
Pour les grands jeux, c’était des jeux d’opposition avec des bandes de tissus que l’on passait dans sa ceinture et qu’il fallait attraper pour battre son adversaire. On cherchait une pâture ou un petit bois qui pouvaient nous accueillir et nous devenions douaniers ou bandits…
Que de souvenirs….
Merci pour ce qu'elle a apporté à la jeunesse de Pérenchies.
Gardons d'elle ces moments là.
Ses funérailles auront lieu ce samedi 12 octobre 2019 à 10H à Angers dans la chapelle Saint-Charles de l’EHPAD (1 rue de Meignanne 49908 ANGERS).
Voici quelques photographies retrouvées dans le fond photographique de « Si Pérenchies m’était contée… » et d’autres extraites de mes albums photos.

Philippe JOURDAN
Président de « Si Pérenchies m’était contée… »
Photographies : Si Pérenchies m’était contée… et Philippe JOURDAN
Mise en page  : Jean-Pierre COMPERE
9 octobre 2019




 

Document SPMC numéro 4 609.
Sœur André (en blanc) et les religieuses de Pérenchies lors de son départ en Afrique.
Vers 1950/60 ? Entrée de l’école rue Gambetta.


Document SPMC numéro 4 600.
Quelques religieuses de Pérenchies devant leur maison dans l’enceinte de l’école Sainte-Marie, rue Gambetta. Vers les années 1960/70 ?
Religieuse 1 – Sœur Adrienne – Religieuse 3 – Sœur Renée-Marie – Sœur André.



Document PHJ. Eté 1975.
 Carte postale de la Colonie de Vacances à Bains-les-Bains dans les Vosges. Les dortoirs.

Document PHJ. Eté 1975.
 Carte postale de la Colonie de Vacances à Bains-les-Bains dans les Vosges. La bergerie des « Grands Prés ».

Document PHJ. Eté 1976.
Veillée lors de la Colonie de Chavanod en Haute Savoie.
(A gauche, en clown, Philippe JOURDAN, au centre debout avec un foulard, Madame RICHEZ)

Document PHJ. Eté 1978.
Sœur André et les colons lors de la réalisation du journal. Colonie de Lezignan près de Lourdes.

Document PHJ. Eté 1978.
Sœur André et les colons dans le bus pour une excursion. Colonie de Lezignan près de Lourdes.
Document PHJ. Année scolaire 1978. Vers mars/avril.
Séjour à Paris avec les élèves de l’école Sainte-Marie de Pérenchies. Sœur André (lunettes noires) fait le service dans le réfectoire de la maison d’hébergement.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

message de formulaire